J’ai rien jeté tu vois. Ni nos photos, ni mes souvenirs. J’ai tout gardé, bien au chaud, comme une gamine espiègle qui se plait à se souvenir de ce qu’elle a espéré si fort, en oubliant que le jour ou tout ca lui reviendra en pleine face sans prévenir, elle va douiller. Et j’ai mal tu vois. Les notes et la voix de Dyonisos ne me quittent plus depuis hier. « Tais-toi mon cœur ». Oui. Vraiment. Tais toi. Je ne sais même pas si ces paroles ont un quelquonque rapport avec nous. Mais si toi tu n’y pensais pas en appuyant sur ta souris, moi j’y ai pensé quand mes yeux s’y sont posés. Et c’est vrai aussi, « si on se rencontrait à peine notre aventure vaudrait de l’or ». Elle en a valu de l’or. Tout l’or du monde. Elle a enchanté ma vie. Elle m’a transformée. Elle m’a donné l’envie d’aller de l’avant pour réaliser mes rêves. Ce que je ne savais pas, c’est que ce ne serait pas avec toi. Et j’avoue avoir un peu de mal à gérer tout ca. Je l’aime. Pas de la même façon que je t’ai aimé toi. Mais je l’aime. Et rien qu’à l’idée de le perdre, je suffoque. Je vais me marier avec lui. Et je sais que c’est le bon choix. Ce que j’aimerais, vraiment, c’est me dire que toi aussi tu avances. Que notre histoire ne te retient pas enchaîné à des souvenirs. Des souvenirs magnifiques c’est vrai. Mais des souvenirs. On a perdu tout ca le jour où on s’est perdu. Et même si on continue de se regarder de loin, en se remplissant la tête de « et si » ca ne changera rien à ce qui s’est passé. Je sais que ca fait mal, parce que moi, j’ai mal. Je n’ai pas tout a fait fini le deuil de notre gâchis. Mais j’avance. J’avance parce que je sais que notre histoire, si belle fut elle, est aujourd’hui terminée. Ca fait plus d’un an qu’elle a pris fin. Le jour où j’ai décidé que c’est avec un autre que je bâtirai mon avenir. Tu n’imagines pas à quel point j’ai souffert. A quel point je m’en suis voulu et m’en veux encore de ce que je nous ai fait. Mais on ne changera plus rien. Et mon seul souhait aujourd’hui, est que tu sois heureux sans moi autant qu’on a pu l’être ensemble.
springsnow
Ca, c'est une petite mine avec une antenne!
Dimanche 21 février 2016 à 19:14
Aujourd'hui était un jour à grisaille, une humidité à faire trembler un poulet et quelques flocons égarés à regarder dégringoler pendant la matinée. C'est pas vraiment un jour comme les autres aujourd'hui, pourtant j'aurais bien aimé. J'aurais voulu qu'il fasse beau, que les rayons du soleil perçent les nuages pour venir caresser ma peau et faire briller un peu mes cheveux. J'aurais aimé un grand soleil sans vent, un peu figé dans l'air du temps, comme pour me rappeler que ce jour la pourrait aussi être synonyme de beauté et peut être même de joie.
J'avais les yeux vitreux et la tête pâteuse ce matin, avec une espèce d'arrière gout un peu salé dans la bouche, comme si les larmes coulaient à l'intérieur. C'était pas marrant, mais la vie n'est pas toujours marrante. Enfin, il paraît. Il paraît même que c'est normal que tout ne soit pas toujours marrant, et que la tristesse vienne une fois de temps en temps se trimballer dans nos caboches. J'ai bien essayé de la foutre dehors à coups de pied au cul, mais c'est qu'elle est têtue la demoiselle, et peu encline à entendre mes arguments visant à ce qu'elle me foute la paix une bonne fois pour toute.
Mais au fond je sais bien que ce n'est pas elle qui doit me foutre la paix. Je sais bien au fond que celui qui doit me laisser tranquille, c'est toi. Et je sais que si cette année n'était pas encore la bonne, je continuerai à espérer que le temps faisant, je réussirai à ne penser à toi qu'en souriant.
Dimanche 20 décembre 2015 à 19:25
Mercredi 23 septembre 2015 à 11:31
C’était bien. Vraiment bien. Les sourires sur les photos en témoignent encore. Un bonheur sans limite, comme on en voit dans les films à l’eau de rose qui font pleurer les sensibles et rire les cyniques. Des sourires simples, vrais. Des sourires devenus des souvenirs. De petite touche en petite touche, les sentiments se sont abîmés, comme usés par un vent trop fort. On dit qu’aimer ne suffit pas toujours, c’est vrai. Douloureux, mais vrai. Il est la, dans la pièce voisine. Il manque un souffle dans l’air, un soupir, une senteur bien particulière. Tout de lui s’en est allé. Et moi qui ne supportais plus sa présence dans ma pièce, je sens mon cœur vide et triste, privé de toute trace de lui. Evidemment qu’on aime encore, on oublie rien lorsqu’on aime d’un amour véritable. Il faut apprendre à vivre avec. Ou sans. L’amour noyé vous change, épuisé par le poids des rancoeurs, des agacements quotidiens, le plus fort des sentiments fini par se taire, par se faire oublier. J’aurais pu mentir, laisser mes sentiments s’user jusqu’à la trame, craquer un beau jour et tout réduire en miette définitivement. Au final le résultat n’est pas si différent. Sauf que définitivement privée de mon amour, le cœur aurait été moins serré, les heures moins longues et le mal moins fort. Mal pour moi, pour lui, pour tout. Malade d’en être arrivé la, malade d’avoir passé le point de non retour, de n’avoir pas su freiner pour éviter le mur. Et de l’avoir perdu.
Samedi 25 juillet 2015 à 13:42