springsnow

Ca, c'est une petite mine avec une antenne!

Mercredi 22 août 2018 à 23:37

 "Dans l'air brumeux de l'aurore,
Dans le ciel au sombre décor,
J'ai fait volé ton nom si haut,
Comme je l'ai rêvé si fort. 

Je t'ai je crois frôlé du doigt,
Sans jamais vraiment te toucher,
Il me faudra du temps je crois
Pour un jour jamais t'embrasser.

Tu sais j'ai cru t'entendre rire,
J'en garde au moins le souvenir.
Je me rappelle c'était hier,
Ou quelque part dans dans ma mémoire.

J'ai tenté de fermer les yeux,
J'ai attendu et puis j'ai vu
Je t'ai connu.
Je t'ai connu. 

Je ne suis plus qu'une ville en cendre,
Sous mes murailles gisent les méandres
De quelques vagues restes de toi
De quelques bouts de vie tu vois
Non jamais je n't'ai oublié. 
Je t'ai gardé je t'ai gardé
Je crierai ton nom jusqu'au ciel,
Jusqu'au creux de ma citadelle..."

Le cri d'Alep, Les Frangines. Ca f'sait longtemps. Qu'un texte ne m'avait pas transpercée comme ca. Il parle d'Alep. Et pourtant, pour moi, il ne renvoie qu'à toi.
Qu'à ce boulet que je traîne plus ou moins facilement depuis un peu plus de treize ans. J'aurais pu le recopier en entier. Chacune de ces phrases raisonne en moi un peu comme le son d'un vieux cloché. Ca tinte dedans sans que l'on sache bien pourquoi, les émotions se réveillent et lancent leurs petites notes alternant souvenirs heureux et tristesse. Je ne t'oublie pas. Jamais. J'attends. J'sais pas vraiment quoi. Mais je l'attends. Va savoir, il arrivera peut être ce jour où le vert de mes yeux croisera à nouveau les orages qui se cachaient dans les tiens. J'ai pas de certitude sur ce qui arrivera. Je sais juste que ton souvenir restera bien à l'abri, jusqu'à la dernière étincelle. 

Jeudi 16 août 2018 à 19:39

J’aurais besoin de craquer. Tu sais, pour du vrai. Parce que la, ca déborde à l’intérieur. Sévère. J’ai honte de moi. De ne pas tenir le coup. De ne pas être foutue de tout mener de front. J’ai honte et en même temps mon petit corps m’a bien fait comprendre que je m’en demande trop. J’voudrais pleurer. Un bon coup, crier fort, hurler tout ce qui est dedans et qui refuse de sortir. Je voudrais mais pas seule. Je voudrais pleurer et sentir une main pleine de compréhension et de tendresse caresser mes cheveux. Je voudrais crier et entendre une voix douce me répondre que j’ai le droit. Je voudrais hurler et que cette voie me dise que tout ira bien. De poser mon bagage la, sans m’en soucier. Je voudrais pleurer, crier, hurler, et en relevant la tête rencontrer une paire d’yeux pleins d’amour et de certitudes, qui me diraient sans aucun mot que je peux me reposer, qu’on va me porter le temps que mes jambes puissent le faire à nouveau. Que j’ai le droit de ne pas toujours être le roc qui encaisse tout. Que la petite fille qui se bat envers et contre tout depuis trop longtemps peut se tenir là, bien au chaud, lovée dans ses bras, jusqu’à ce qu’elle n’ait plus envie de pleurer. Je voudrais croire à ce que ces yeux me diraient. Y croire suffisamment pour pleurer, crier, hurler, et finir par sourire.

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