springsnow
Ca, c'est une petite mine avec une antenne!
Jeudi 21 février 2019 à 11:44
Jeudi 17 janvier 2019 à 15:24
Gaétan. Fouquet. J’sais même plus quoi te dire. J’ai encore envie de t’écrire, évidemment. Mais souvent, dès que j’ouvre une page, je ne sais plus quoi dire. L’écran reste désespérément blanc, et je fini par tout fermer. Je ne sais pas trop ce qu’on peut raconter à quelqu’un presque quatorze ans après sa mort. Je ne sais pas ce que tu es aujourd’hui, si quelque part tu jettes un œil sur moi de temps en temps. Un peu comme je le fais chaque fois que je regarde le ciel et que bêtement, je me dis que tu es là, quelque part. Que tu as enfin trouvé une place qui te convient. Que tu es heureux. J’aimerais tellement que tu le sois. J’voudrais te voir sourire, pour du vrai. Sans cet océan de peine qui a suivi cette jolie journée. J’voudrais rire avec toi. J’voudrais que tu me taquines. M'asseoir sur tes genoux. Que tu fasses semblant de me laisser tomber. Que tu me chatouille un peu. Enlever le gel de tes cheveux. M’asseoir contre toi et oublier que les rares fois où ca m’arrive sont invariablement suivies de la sonnerie du réveil. J’voudrais que tu me laisses aussi. Que tu ne surgisses pas à l’improviste comme ça parce que j’écoute une chanson. J’aurais voulu qu’on vive tout ce qu’on avait à vivre tu sais. Je sais pas trop ce qu’on serait devenus. Peut être bien que je t’aurais perdu de vue. Ou peut être pas. Peut être que la, maintenant, on déconnerait de mon divorce. Peut être que t’aurais trouvé la femme dont tu rêvais. Que tes enfants me surnommeraient tata. Peut être bien que t’aurais plus de cheveux. Et que je me serais moquée de toi pour ca. Peut être qu’on se ferait des soirées avec les copains. Peut être qu’on aurait été une équipe d’enfer au times up. Qu’on dessinerait encore et que je ragerais toujours devant ton talent. Peut être même qu’ils existeraient encore ces moments ou tu te mettrais un peu à l’écart, et ou je viendrais te voir pour discuter de ce qui ne va pas. Peut être qu’on serait devenu des adultes ensemble. Peut être que je serai devenue adulte moins vite. Peut être même que toute cette peine ne m’aurait pas malmenée comme elle le fait encore aujourd’hui. J’refais le monde tu vois. Ca faisait bien longtemps que ca ne m’étais pas arrivé. Et je crois que c’est la première fois que j’imagine vraiment ce que serait mon présent si tu en faisais encore parti. Et ca roule le long de mon nez beaucoup trop grand. Ca perle au coin de mes yeux. Et mon cœur se serre. Parce que ca aurait été chouette je crois. Vraiment. Et que malgré tout ce que je pourrais imaginer, tu n’es pas la et tu ne le seras plus jamais. J’pensais avoir guérit. J’en ai encore des choses à apprendre tu vois. Et ca fait quatorze longues années que tu n’es plus la pour m’aider. Tu me manques. Et je t’aime.
Vendredi 11 janvier 2019 à 9:24
https://www.youtube.com/watch?v=Lpjcm1F8tY8&index=1&list=RDLpjcm1F8tY8
Mercredi 22 août 2018 à 23:37
Dans le ciel au sombre décor,
J'ai fait volé ton nom si haut,
Comme je l'ai rêvé si fort.
Je t'ai je crois frôlé du doigt,
Sans jamais vraiment te toucher,
Il me faudra du temps je crois
Pour un jour jamais t'embrasser.
Tu sais j'ai cru t'entendre rire,
J'en garde au moins le souvenir.
Je me rappelle c'était hier,
Ou quelque part dans dans ma mémoire.
J'ai tenté de fermer les yeux,
J'ai attendu et puis j'ai vu
Je t'ai connu.
Je t'ai connu.
Je ne suis plus qu'une ville en cendre,
Sous mes murailles gisent les méandres
De quelques vagues restes de toi
De quelques bouts de vie tu vois
Non jamais je n't'ai oublié.
Je t'ai gardé je t'ai gardé
Je crierai ton nom jusqu'au ciel,
Jusqu'au creux de ma citadelle..."
Le cri d'Alep, Les Frangines. Ca f'sait longtemps. Qu'un texte ne m'avait pas transpercée comme ca. Il parle d'Alep. Et pourtant, pour moi, il ne renvoie qu'à toi.
Qu'à ce boulet que je traîne plus ou moins facilement depuis un peu plus de treize ans. J'aurais pu le recopier en entier. Chacune de ces phrases raisonne en moi un peu comme le son d'un vieux cloché. Ca tinte dedans sans que l'on sache bien pourquoi, les émotions se réveillent et lancent leurs petites notes alternant souvenirs heureux et tristesse. Je ne t'oublie pas. Jamais. J'attends. J'sais pas vraiment quoi. Mais je l'attends. Va savoir, il arrivera peut être ce jour où le vert de mes yeux croisera à nouveau les orages qui se cachaient dans les tiens. J'ai pas de certitude sur ce qui arrivera. Je sais juste que ton souvenir restera bien à l'abri, jusqu'à la dernière étincelle.