Oui, parce qu'aujourd'hui, c'est de ca dont j'ai envie de parler. Les images sont encore bien la, gravées dans ma tête, et dans mon coeur. Cette fille, agenouillée aux cotés de son cheval, hurlant à la face du monde l'injustice de cette perte précoce. Sur ma jument, un peu sonnée devant cette scène de cauchemar, qu'invariablement nous jouerons un jour elle et moi.
Un jour, je me tiendrai la, à tes cotés ma Loupiote, pour ton dernier voyage. Et je ne sais comment je surmonterai la peine, le chagrin et le désespoir qui m'envahiront le jour ou je devrai te laisser partir. On me trouvera extrémiste, parce qu'après tout, elle n'est que ma jument. Et c'est la que vous aurez tout faux. Elle est mon amie, ma complice, ma psy parfois. Elle me fait rire et me remonte le moral a la moindre baisse de forme, elle pardonne toutes mes erreurs sans jamais m'en tenir rigueur, elle ne me trahira jamais. Et je crois que peu d'êtres humains peuvent affirmer avoir la chance d'avoir une amie aussi exceptionnelle. Je n'y pense pas souvent, parce que ce jour, il est loin, très loin. Et je ferai tout pour qu'il arrive le plus tard possible. Mais quelque part, c'est parce que je sais qu'un jour nous serons séparées que je profite autant de chaque moment, chaque seconde passée à tes cotés.
Et c'est pour tout que l'on devrait toujours penser Carpe DIem. On se plaint, on est tristes, fixés sur notre petit nombril, la chance que nous avons d'être simplement la, à rire et à faire les erreurs qui nous construisent bien souvent nous l'oublions. C'est ce que certains appelleront la nature humaine, qui parfois s'apparenterait à de la bétise pure et simple. Je n'ai pas particulièrement envie de pondre un roman, et puisque cette phrase me semble une conclusion plutôt moyenne, je ne rajouterai qu'une chose. Profitez de chaque instant, ce que l'on croit acquis ne l'est jamais totalement, mesurez votre chance, et souriez, c'est beaucoup moins fatiguant que de faire la gueule.