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Ca, c'est une petite mine avec une antenne!

Jeudi 21 novembre 2013 à 16:00

Non. Non, bien sur que ca ne va pas. J'ai beau vous afficher des sourire et un fasciès agréable toute la journée, ca ne va pas. Elle est morte. Et qu'elle ait bien vécu, qu'elle soit morte âgée et dans l'ordre des chose, je m'en contre fous. J'ai mal, mal de son abscence, de cette grande banquette qui paraît si dénuée de sens sans ses poils partout, mal de ce silence quand je rentre chez moi, et qu'elle n'est plus la pour m'aboyer dessus. J'ai mal de me dire que je ne rirai plus jamais à ses bétises, mal de me dire qu'elle repose maintenant auprés de celles qui m'ont déjà quitté. 
Aujourd'hui ca fait une semaine que j'ai appris qu'elle allait s'en aller. Aujourd'hui ca fait une semaine que je fais semblant. Je ris, je travaille, je m'enferme. Et la, au premier moment seule, patatra. 
On dit qu'il faut s'y attendre. Bien sur que je m'y attendais. Voudriez vous que je vous dise que je vais vous mettre ma main dans la figure, qu'une fois prévenu je le fasse, pour vous demander si ca vous a fait moins mal? J'ai comme une idée de la réponse moi, et ce n'est pas celle que vous aimeriez que je vous donne quand vous me dites qu'elle a eu une belle vie et que c'est la vie, après tout. Ben moi la vie, parfois je lui mettrais bien des tartes dans la tronche. Oui. De m'enlever comme ca du jour au lendemain un des êtres auquel je tenais le plus au monde. Evidemment ce n'était que ma chienne. Bien sur, pour ca faut pas se mettre dans cet état la. Je ne m'y suis pas mise. Du moins pas devant vous. Je n'avais pas besoin d'entendre ca. Tout ce dont j'avais besoin, c'est d'un soutien silencieux. Le genre de soutien qu'on apporte aux gens quand il n'y a rien à dire. Un calin, une main sur le bras, c'est tout ce dont j'avais besoin le temps de lui dire au revoir. Le temps de me résigner à faire ce qu'il fallait, pour elle et pour que la si belle vie que nous avons partagé ne se finisse pas dans la douleur mais dans la dignité. J'ai aidé mon père à l'enrouler dans la couverture qui devait la tenir au chaud le temps que toute chaleur la quitte. J'ai regardé ses yeux une dernière fois. Et une dernière fois j'ai vu toute l'affection qu'elle avait pour nous. J'espère, ma vieille, que tu as pu lire dans les miens à travers les larmes tout ce que je pouvais t'aimer. 

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